Aimer, ce n'est pas que des sentiments

En effet, alors, comment pourrions-nous "aimer nos ennemis". Aimer, c'est un acte, un pas de confiance vers l'autre si dangereux, c'est le désarmer par notre confiance. Non pas un désarmement violent, mais un désarmement doux, comme conséquence de notre charité brûlante. EN faut, l'acte vient de nous, mais la conséquence vient de l'Amour. Dieu se révèle dans la nouvelle relation établie.

Je me souviens un jour, sous le fruit de je ne sais quelle inspiration, être allé aider quelqu'un que je ne supportais pas. Quand il est allé faire un travail, une idée subite m'a passé par l'esprit : Dieu a dit d'aller vers ses ennemis, je vais l'accompagner pour cette tâche. Franchement, cette inspiration subite ne venait pas de moi, seulement je pense de ma bonne volonté - et sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face disait que Dieu se contente de notre bonne volonté - et je suis sûr que si c'était venu de moi, ç'aurait été un de ces trucs chrétiens insupportables par lesquels on écrase les autres de cette fumeuse bonne volonté. Et il s'est produit quelque chose d'extraordinaire auquel j'ai toujours pensé reconnaître la présence de Dieu : une immense douceur, quelque chose d'indicible, une douceur "suavemente" infinie et totalement présente dans notre relation.

Cela a changé ma relation avec lui. Et j'ai pu en parler à d'autres qui avaient aussi des difficultés avec ce frère.

Mon conseil serait de prier beaucoup Dieu pour être docile aux inspirations de l'Esprit quand elles nous viennent. Vraiment, il faut passer beaucoup de temps à prier.

Prier, prier, prier.

C'est la seule solution, pour apprendre à rentrer dans la volonté de Dieu, à nous assouplir et non à nous crisper sur des "volontés" égo'centrées. Puisqu'il nous donnera "plus que les désirs de [nos] coeurs".

Bonne prière !!!